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Présentation générale

Panda est une sculpture monumentale réalisée en 2003 par Takashi Murakami. Elle représente un grand panda cartoon posé sur un cercueil/trunk Louis Vuitton vintage, dans une édition limitée (3 exemplaires). Dimensions approximatives : 231 × 163 × 113 cm pour la sculpture elle-même, et avec socle environ 256 × 163 × 120 cm.

Contexte Historique

Cette œuvre intervient peu après la première collaboration de Murakami avec Louis Vuitton (début des années 2000). Panda fait partie de cette stratégie de nomadisme esthétique entre art contemporain et marques de luxe. Elle a été exposée dans diverses grandes expositions, notamment à Los Angeles (Blum & Poe), à la Baltic Centre for Contemporary Art, et en prêt prolongé au Minneapolis Institute of Arts.

Concept et inspiration

Murakami utilise le panda comme avatar/mascotte, conservant une imagerie kawaii (mignonne) mais la combinant ici avec un objet de luxe (le trunk LV) qui introduit des références à la consommation, au voyage, au statut. Le panda, figure douce et souvent perçue comme innocente, contraste avec la lourdeur symbolique du tronc de marque, et provoque un effet de tension entre douceur visuelle et enjeu critique sur le commerce d’images, le luxe et l’art.

Dimension esthétique

La sculpture est lisse, colorée, cartoon-style : les traits du panda sont nets, très stylisés, expression mignonne, corps simplifié. Le support, le trunk, est décoré du monogramme classique Louis Vuitton, qui fait écho à la culture du luxe. L’échelle de l’œuvre la rend imposante : elle domine le spectateur, non comme une statue traditionnelle, mais comme un objet pop agrandi à une dimension quasi mythique. L’effet visuel est puissant, mélange d’amusement, d’absurdité et de provocation.

Impact et message

Panda incarne le croisement des mondes de l’art contemporain, de la culture populaire, et du luxe commercial. Murakami y questionne la frontière entre haute culture (le musée, la sculpture monumentale) et marché du design/produit. L’œuvre soulève la question de l’authenticité et de la valeur : un panda sur un trunk de luxe, version pop, est-ce une critique, une célébration, ou les deux ? Murakami accepte la critique, il la fait partie de l’effet produit. En termes de réception, Panda est bien cotée (Sotheby’s le décrit comme estimation élevée), aimée pour son côté visuel frappant, mais aussi discutée par les critiques qui pointent le mélange commercial-artistique, la « surface », l’imagerie mignonne comme déjà très exploitée.

Sources

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Contribution

Omniscient Design

A enrichi votre apprentissage en ajoutant cette référence le 17 Septembre 2025

Omniscient Design

a validé la référence Panda