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Présentation générale

Le Transat (dit fauteuil transatlantique) est une assise de Eileen Gray conçue vers 1925–1927 pour la villa E-1027. Structure latérale en bois de hêtre (naturel ou laqué noir), assemblages et équerres chromés, siège “sling” suspendu en cuir / peau lainée / lin, appuie-tête réglable. Édité aujourd’hui par Ecart International (licence Aram). Dimensions typiques : env. H 79 × L 49–55 × P 106–108 cm selon éditions.

Contexte Historique

Conçu pour la terrasse d’E-1027 à Roquebrune-Cap-Martin, le Transat transpose l’esprit des chaises de pont des paquebots transatlantiques (d’où le nom). La pièce sera aussi choisie par Eckart Muthesius pour le palais du maharajah d’Indore à la fin des années 1920. Les rééditions contemporaines (Ecart/Aram) et les ventes aux enchères confirment sa place de classique.

Concept et inspiration

Idée directrice : alléger le fauteuil “de pont” en une géométrie latérale rigoureuse qui tient lieu de châssis, et suspendre l’assise comme une voile. La cinématique (dossier pivotant, appuie-tête ajustable) permet de passer de la détente à l’observation du paysage — une machine à s’incliner pensée pour vivre dehors comme dedans.

Dimension esthétique

Cadre : flancs en hêtre (naturel ou laqué), tenons et équerres chromées visibles (signature constructive). Assise : sling rembourré ou tendu (selon versions) ; finitions cuir, peau à poils ou lin ; dossier pivotant, appuie-tête réglable. Gabarit : ex. H 79 × L 49 × P 108 cm (Ecart) ; autres fiches donnent L ~55 × P ~106 × H ~79 cm.

Impact et message

Le Transat cristallise le modernisme sensuel de Gray : structure lisible, matières nobles et confort réglable sans lourdeur. Icône des années 1920, il témoigne d’un design hybride art/industrie où le détail constructif (équerres, sangles, pivot) devient esthétique. Sa diffusion muséale et commerciale continue en fait un cas d’école du siège à suspension.

Sources

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