Notion(s)

Aucune notion n'est associée à cette référence.

Présentation générale

Pour le film d’Otto Preminger (1959), Saul Bass conçoit une affiche devenue iconique (silhouette de cadavre en aplats rouge/orange) et un générique animé qui décline le corps en fragments. Des exemplaires muséaux confirment le médium (offset/lithographie) et les formats courants du 1-sheet : env. 41 × 27 in (104,1 × 68,6 cm).

Contexte Historique

Preminger confie à Bass l’identité visuelle complète (affiche, matériel promo, générique). Le film, porté par James Stewart et une musique de Duke Ellington, s’impose comme un sommet du film de procès. Le générique de Bass, publié et analysé à de multiples reprises, accompagne la sortie et cristallise l’image du film.

Concept et inspiration

Bass literalise le titre : un corps réduit en pièces sert d’alphabet visuel — l’affiche en donne la silhouette découpée, le générique démonte puis recompose le corps, crédit par crédit. Cette métaphore graphique de la dissection (juridique/morale) installe d’emblée le ton moderne et ambigu du film.

Dimension esthétique

Affiche : aplats rouges/oranges « à la Rothko », silhouette noire, typographie sobre ; lisible de loin, immédiatement mémorisable. Des tirages de référence (MoMA/SFMOMA/DAM) documentent technique et dimensions. Générique : papiers découpés sur fond gris, montage rythmique ; chaque fragment anatomique s’associe à un crédit. Une grammaire minimale (formes, rythme, contraste) qui fait du titre un prologue conceptuel.

Impact et message

Tournant du design de film : l’affiche remplace les visages des stars par un symbole puissant ; le générique devient une partie narrative du film et un standard pour le motion design. Icone durable : le motif du corps découpé reste indissociable du film ; éditions contemporaines (p. ex. Criterion) réemploient cette imagerie comme référent culturel.

Sources

Actions