Hussein Chalayan

Gravity Fatigue

Notion(s)

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Présentation générale

Gravity Fatigue est la première œuvre scénique conçue et dirigée par Hussein Chalayan. Créée à Sadler’s Wells (Londres) en octobre 2015, la pièce croise design de mode, scénographie et danse : Chalayan y signe la direction artistique, les costumes et le dispositif scénique, en collaboration avec le chorégraphe Damien Jalet, la vidéographie Yeast Culture/Nick Hillel, la lumière Natasha Chivers et la création sonore MODE-F. Thèmes annoncés : identité, migration/déplacement, déconnexion dans les espaces de transit.

Contexte Historique

Le projet marque le passage de Chalayan d’un défilé performatif (Afterwords, Remote Control, Readings) à un spectacle de danse complet. La critique rappelle qu’il s’agit d’un premier essai de mise en scène pour lui, attendu comme un “défilé augmenté” — les retours soulignent à la fois la virtuosité visuelle et une dramaturgie parfois fragmentée.

Concept et inspiration

“Le vêtement mène la danse.” Dans sa note d’intention, Chalayan explique vouloir que la grammaire du spectacle naisse des possibilités et contraintes des vêtements et du design spatial : le mouvement est pensé depuis l’objet (habit/décor), puis développé avec les interprètes et Jalet. Tableaux thématiques (≈ 18 segments). Chaque séquence isole une idée (flux, contrôle, anonymat, rites de passage) et la pousse par transformations de costumes, trucages scéniques et montages son/lumière/vidéo. Motifs Chalayan récurrents. Le spectacle prolonge ses obsessions (déplacement, technologie, vêtement-dispositif) en situation scénique, plutôt qu’en podium.

Dimension esthétique

Transformations en direct. Exemples souvent cités : manteaux épais qui se retournent d’un geste pour devenir robes à paillettes ; une “Possessed Dress” (robe « possédée ») motorisée dans la section Word Dictators (mécanique : Adam Wright), où le vêtement agit sur le corps autant que l’inverse. Costumes comme machines à fiction. Plus de 100 silhouettes et une palette de textiles techniques (structures, doublures, aimantations, motorisations ponctuelles) orchestrent des effets de dévoilement et d’inversion (extérieur/intérieur, privé/public). Scénographie modulaire. Vidéos mappées, lumière graphique et éléments mobiles fabriquent des espaces de transit (couloirs, files, zones d’attente) où les corps paraissent désorientés ou standardisés.

Impact et message

Mode × scène, au-delà du “défilé”. La pièce est lue comme un laboratoire où Chalayan transforme ses idées-manifeste (vêtement-dispositif, identité en mouvement) en langage scénique. La presse salue l’invention visuelle — tout en notant un rythme en “stop-start” qui peut émousser la narration dans la durée. Lecture politique sous-jacente. Plusieurs critiques relient ball-pit, uniformes, voiles et protocoles de contrôle à une allégorie des frontières et de la mobilité contrainte — écho direct aux thèmes déclarés par Chalayan.

Sources

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Contribution

Omniscient Design

A enrichi votre apprentissage en ajoutant cette référence le 17 Septembre 2025

Omniscient Design

a validé la référence Gravity Fatigue