2012

The Bow

Notion(s)

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Présentation générale

The Bow est un gratte-ciel de bureaux situé au cœur du centre-ville de Calgary, Alberta (Canada). Avec ses 58 étages et une hauteur de 236 mètres, il a été achevé en 2012 et inauguré officiellement en 2013. C’était à sa livraison le plus haut bâtiment de Calgary, et le plus haut bâtiment de bureau au Canada hors Toronto. Il accueille notamment les sièges de compagnies pétro-gazières, et combine des fonctions de bureau, de commerces, d’espaces publics et de jardins suspendus.

Contexte Historique

Dans les années 2000, l’entreprise EnCana Corporation (devenue plus tard Ovintiv) souhaitait regrouper ses activités dans un siège unique à Calgary. Un projet ambitieux fut lancé, et le site choisi était sur deux blocs urbains à l’est de Centre Street, une artère majeure de la ville. Un partenariat architectural entre Foster + Partners (UK) et Zeidler Partnership (Canada) fut établi. Le terrain comprenait notamment l’ancien York Hotel, construit dans les années 1929-1930. Une partie de son ancien mur (et des briques) fut préservée ou recyclée dans le nouveau projet pour des raisons patrimoniales. La construction débute en 2007, subit quelques ralentissements pendant la crise financière de 2008, mais s’achève en 2012.

Concept et inspiration

Le design de The Bow répond à plusieurs objectifs conjoints : Adaptation au climat et à l’ensoleillement : la tour est courbée vers le sud pour maximiser la lumière naturelle, capturer la chaleur du soleil, tout en réduisant les surfaces exposées de façade qui subiraient un ombrage ou des pertes thermiques importantes. Structure en diagrid (treillis triangulé) : chaque module triangulé de façade couvre environ six étages, ce qui permet de réduire le nombre de colonnes internes, rendre les plateaux de bureaux plus libres, et diminuer la quantité d’acier nécessaire car la structure absorbe mieux les charges — notamment celles dues au vent. Espaces sociaux verticaux : sky gardens et atriums : trois “sky gardens” (ou sky-jardins) aux niveaux intermédiaires (≈ niveaux 24, 42, 54) donnent aux employés des lieux de rencontre, détente, nature à l’intérieur du bâtiment. Les atriums verticaux le long du cœur de bâtiment servent de zone tampon climatique, améliorant l’isolation, offrant de la lumière naturelle en profondeur, et réduisant la consommation énergétique. Intégration urbaine & mixité : base publique avec commerces, cafés, restaurants, place paysagère, connexion au réseau piétonnier +15 de Calgary, etc. Le bâtiment n’est pas simplement un gratte-ciel isolé, mais un élément de la ville, de ses flux, de sa vie quotidienne.

Dimension esthétique

Esthétiquement, The Bow marque par : Une silhouette incurvée, fluide, presque sculpturale : la courbure vers le sud donne l’impression d’une lame ou d’un arc quand on la regarde depuis certains angles. Une façade diagrid visible : les éléments triangulés forment une texture régulière mais rythmée, qui rompt la monotonie d’une tour de verre classique. Transparence & lumière : les grandes surfaces vitrées, les façades incurvées, les atriums, favorisent une ambiance intérieure lumineuse, connexion visuelle forte avec l’extérieur, avec des vues vers les Rocheuses. Esprit de matériaux modernes : acier exposé, verre haute performance, avec souci du détail dans les jonctions, esthétiques de la structure apparente. Visuellement, depuis la ville, le bâtiment se détache : étant l’un des plus hauts, il domine le paysage urbain de Calgary de façon imposante, mais sa forme évite un aspect “bloc monolithique” en brisant le volume par ses modules triangulés, ses sky gardens et ses reculs.

Impact et message

Symbole urbain : The Bow est devenu un des éléments identitaires de Calgary. Il reflète une ambition locale : moderniser le skyline, attirer des entreprises, offrir un siège social de prestige. Performance énergétique / durabilité : les atriums tampon, les sky gardens, la forme courbe, l’orientation, la structure efficace réduisent la consommation d’énergie. Cela traduit le message que les grands bâtiments, même très visibles, doivent être responsables. Qualité de vie intérieure / social : les sky gardens, les espaces publics, la lumière naturelle, le confort visuel, montrent que l’architecture de bureaux peut aller au-delà de la productivité pure. Elle peut aussi promouvoir le bien-être, l’interaction sociale, la connexion au paysage. Ingénierie qui dialogue avec esthétique : structure diagrid visible comme élément esthétique, façades incurvées non seulement pour le style mais pour des raisons climatiques, vent, lumière — c’est l’un des messages forts du bâtiment : forme et fonction ne sont pas opposés.