And Then, and Then and Then and Then and Then
Notion(s)
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General presentation
Sous ce titre à rallonge — volontairement obsessionnel — Murakami décline, dès le milieu des années 1990, une image-totem : Mr. DOB, son personnage-logo. La série existe en peintures de grand format (acrylique sur toile montée sur panneau) et en éditions (lithographies offset, sérigraphies), régulièrement réinterprétées en variations de couleurs et de tailles. Dès 1996, on voit apparaître des formats monumentaux (en deux panneaux ~280 × 300 cm), tandis que les éditions les plus diffusées sont souvent carrées, 50 × 50 cm (tirages de 300 exemplaires), puis 68 × 68 cm dans les années 2010. L’ensemble a fixé l’un des codes visuels les plus reconnaissables de l’artiste.
Historical context
Les premières apparitions de Mr. DOB datent du début des années 1990 ; un diptyque intitulé And then, and then and then and then and then est documenté dès 1994 (achat public en 1996). À partir de 1996-1997, Murakami consolide le motif en grandes peintures exposées et prêtées par des galeries majeures (Blum & Poe), pendant que les lithographies offset diffusent la série à large échelle internationale. Cette double circulation — musée/galerie et marché de l’édition — installe la pièce comme signature de la période « Superflat ».
Concept and inspiration
Le titre répété — And then… and then… — matérialise l’enchaînement sans fin des images et des désirs dans la culture visuelle. Au centre, Mr. DOB (avatar pop volontairement instable) se détache sur des aplats hyper-saturés. Murakami applique son programme Superflat : aplatir les hiérarchies entre peinture savante (héritage nihonga, formats d’écran/biombo) et image de masse (logo, mascotte, produit dérivé). L’œuvre assume frontalement la sérialité : changer la couleur, la taille ou le support ne diminue pas l’identité du motif, au contraire cela l’industrialise et le renforce.
Aesthetic dimension
Chaque version articule trois éléments : planéité, couleur, lisibilité immédiate. Le fond monochrome (bleu, rouge, rose, jaune, aqua, etc.) agit comme un écran ; Mr. DOB est traité en contours nets, dents apparentes, regard démultiplié — entre mascotte « kawaii » et menace souriante. En peinture, les formats monumentaux (panneaux juxtaposés) rejouent le paravent japonais à l’échelle du mur de musée ; en édition, la rigueur carrée et les surfaces brillantes (offset, vernis, « cold foil » argenté sur certaines variantes) transforment l’image en icône reproductible.
Impact and message
La série a autant compté pour le monde de l’art que pour la culture populaire. Elle a servi de charnière entre exposition muséale et diffusion commerciale, faisant de Mr. DOB un signe global : on le rencontre dans les rétrospectives, les catalogues, les galeries, mais aussi dans les circuits de l’édition d’art. C’est un cas d’école du Superflat : une image qui séduit par sa joie colorée, tout en questionnant la fabrique contemporaine du désir (répétition, déclinaison, marché). La multiplication des And then n’épuise pas le motif ; elle met le regard au travail sur ce qui fait aujourd’hui la valeur d’une image.
Sources
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