Notion(s)

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General presentation

Circle of Animals / Zodiac Heads est un ensemble de 12 têtes animales monumentales représentant les signes du zodiaque chinois. Il en existe deux séries principales : Bronze et Gold (bronze à patine dorée). Chaque tête mesure env. 3 m de haut (~10 ft) et peut dépasser 680 kg (~1 500 lb). La tournée mondiale de la version Bronze démarre à New York (Pulitzer Fountain, Grand Army Plaza) au printemps 2011 ; des présentations ont suivi dans de nombreux musées et espaces publics.

Historical context

Le projet réinterprète les têtes d’animaux de la fontaine-horloge du Yuanmingyuan (ancien Palais d’Été, Pékin), conçue au XVIIIᵉ siècle par des jésuites européens à la cour de Qianlong : chaque animal déversait l’eau deux heures par jour (un shíchen), indiquant le temps. En 1860, lors du sac du Yuanmingyuan par les troupes anglo-françaises (Seconde guerre de l’Opium), les bronzes d’origine sont pillés ; 7 sur 12 seulement sont aujourd’hui documentés comme survivants.

Concept and inspiration

Ai recrée les têtes manquantes et connues pour rejouer une histoire de circulations et de collisions sino-occidentales (science, mission, empire, butin), et déplacer le débat contemporain sur la patrimonialisation, la restitution, l’authenticité et le nationalisme. Le fait d’exposer ces sculptures hors de Chine (places publiques, musées occidentaux) ré-encode ces symboles : ce ne sont pas des copies « archéologiques », mais des images reconstruites pour le présent.

Aesthetic dimension

Disposition en arc/cercle ou alignement, échelle surdimensionnée, traitement de surface (bronze patiné ou doré) : l’ensemble fonctionne comme une frise de visages totémiques lisibles de loin, avec une présence sculpturale urbaine. Chaque tête, isolée sur un piédestal, mêle stylisation et naturalismes différenciés ; vues en série, elles produisent un rythme sériel et un théâtre d’identités. Les montages in situ (parcs, piazzas, cours de musées) accentuent l’effet cérémoniel et la photogénie publique.

Impact and message

Accès public massif : premières installations en plein air à New York (2011), puis de ville en ville ; c’est le premier grand projet d’art public d’Ai et l’une de ses œuvres les plus reconnues par le grand public. Mémoire conflictuelle : l’œuvre condense luxe impérial, violence coloniale, marché de l’art et politiques de restitution ; elle déplace la discussion du simple « retour des objets » vers la fabrique des symboles aujourd’hui. Double registre : lecture pop et immédiate (zodiaque, selfies, monumentalité) vs lecture politique (histoire mondialisée, qui possède quoi, et pourquoi). Cette ambiguïté assumée explique la longévité du projet dans l’espace public.

Sources

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