Jellyfish Eyes
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General presentation
Premier long métrage de Takashi Murakami, Jellyfish Eyes est un film live action + CGI de 101 min sorti au Japon le 26 avril 2013. Il raconte l’arrivée de Masashi dans une petite ville après une catastrophe et sa rencontre avec Kurage-bo, une créature volante « amie ». Le film sera ensuite montré en tournée muséale aux États-Unis (printemps 2014), puis bénéficie d’une sortie salles US (juillet 2015) et d’une édition Criterion (décembre 2015).
Historical context
Le projet s’inscrit après Fukushima (2011) : Murakami veut parler aux enfants d’un monde traversé par l’angoisse et l’incertitude, en reprenant des codes populaires (kaijū, manga, tokusatsu). Production et diffusion s’appuient sur Kaikai Kiki, sa structure (studio/galerie/production). Une suite a été annoncée, puis abandonnée, avant que l’artiste n’annonce en 2022 vouloir relancer la production ; le statut demeure fluctuant.
Concept and inspiration
Les créatures — appelées F.R.I.E.N.D.s — sont liées à des appareils et manipulées par des adultes qui cherchent à canaliser l’« énergie négative » des enfants : c’est une fable sur la surveillance, la manipulation des affects et la résilience. Murakami applique son programme Superflat : faire dialoguer culture de masse et art contemporain sans hiérarchie, en utilisant un personnage-mascotte (Kurage-bo) qui tient autant du jouet que de la figure d’art.
Aesthetic dimension
Le film colle à l’imagerie Murakami : créatures lisses, couleurs franches, kawaii teinté d’inquiétude. La vraie prise de vues est envahie par des CGI au design proche de ses peintures/séries (DOB, fleurs, monstres). Côté son, on retrouve l’alliage pop/émotion (kz/livetune, Yoshihiro Ike). Visuellement, le dispositif alterne tendresse (petites créatures) et menace (machines, laboratoire, collecteurs), avec des clins d’œil aux films de monstres japonais.
Impact and message
Le film a servi de pont entre l’art de Murakami et un public familial, mais l’accueil critique a été mitigé à négatif (agrégateurs autour de 30 % et Metacritic ~34/100, avec quelques contre-lectures plus bienveillantes). Au-delà des notes, Jellyfish Eyes fixe un tournant : Murakami traite frontalement le post-catastrophe par les outils de la culture populaire, et déplace son univers du musée vers l’écran, en gardant son sujet central : comment l’image (et l’industrie qui la porte) façonne nos émotions collectives.
Sources
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