Arata Isozaki

MOCA - Museum of Contemporary Art

Notion(s)

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Présentation générale

Le Museum of Contemporary Art – Grand Avenue (MOCA) est le bâtiment principal du musée de Los Angeles, conçu par Arata Isozaki et ouvert au public le 10 décembre 1986. Implanté sur Bunker Hill, l’édifice organise la majorité de ses galeries en sous-sol, éclairées par des lanternons pyramidaux qui émergent sur l’esplanade. C’est la première commande internationale d’Isozaki, devenue une référence du postmodernisme californien.

Contexte Historique

Le projet s’inscrit dans la requalification de Bunker Hill et le développement de California Plaza : un accord ville–promoteur a financé le musée à hauteur d’environ 23 M$, faisant du MOCA un pivot de la future Grand Avenue Arts Corridor. L’édifice a contribué à installer un pôle culturel qui accueillera plus tard le Walt Disney Concert Hall et The Broad.

Matériaux et innovations techniques

Isozaki conçoit un « musée inversé » : 7 niveaux dont 4 seulement au-dessus de la rue, un plan qui fait descendre le public vers un grand patio et vers des plateaux d’exposition souterrains. L’enveloppe associe grès rouge indien et panneaux d’aluminium vert (posés en diagonale), tandis que la toiture est ponctuée de pyramides en verre (et cuivre) alimentant plusieurs systèmes de lanterneaux selon les salles. Côté programme, on compte env. 98 000 ft² d’espaces intérieurs dont >50 000 ft² de galeries, un auditorium 240 places, une bibliothèque en berceau portée par deux piles, et des bureaux sous une grande voûte. (Le site recense par ailleurs 106 238 ft² de surface brute.)

Concept et inspiration

Plutôt qu’un « objet » isolé face aux tours, Isozaki imagine une acropole basse tournée vers l’intérieur : l’édifice s’enfonce et cadre un espace civique (cour + terrasse de sculpture), tandis que le visiteur est guidé par la lumière des pyramides. Le projet revendique un dialogue entre formes classiques (cube, pyramide, voûte) et culture populaire de L.A., lu à travers une grammaire géométrique limpide.

Dimension esthétique

De la rue, le MOCA apparaît comme une forteresse rouge découpée de volumes primaires ; dans la cour, les pyramides vitrées rythment le sol tandis que la bibliothèque en berceau signale l’entrée en porte-à-faux. Les critiques ont salué la qualité de la lumière naturelle (quatre familles de lanterneaux) et la matérialité précise (grès, neoparium blanc, onyx translucide aux baies de la bibliothèque), qui produit une atmosphère à la fois sobre et singulière.

Impact et message

Icône de l’ère postmoderne à Los Angeles, le MOCA a servi de catalyseur urbain pour Grand Avenue et demeure une œuvre clé dans la trajectoire d’Isozaki. Son parti bas et introverti — à rebours du skyline voisin — reste un manifeste sur la lumière, la mesure et la mise en scène des parcours muséaux.

Sources

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Contribution

Edgar Quéméré

A enrichi votre apprentissage en ajoutant cette référence le 21 Octobre 2025

Edgar Quéméré

a validé la référence MOCA - Museum of Contemporary Art