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Présentation générale

“Russelsheim” (parfois orthographié Rüsselsheim) est une œuvre de Georges Rousse, qui consiste en une photographie d’un espace architectural (bâtiment probablement industriel ou entrepôt abandonné) dans lequel Rousse a peint ou marqué des formes géométriques (zones de couleurs ou contrastes) sur les surfaces (sol, murs, plafond). Le point de vue importe beaucoup : l’installation visuelle semble fonctionner de façon anamorphique, c’est-à-dire qu’elle prend sens (la forme ou l’image nette) vue depuis un point précis du spectateur ou de la caméra.

Contexte Historique

Rousse travaille depuis longtemps sur les interventions plastiques dans des bâtiments abandonnés ou en cours de transformation, utilisant la peinture, la lumière, les formes géométriques, pour faire surgir une illusion visuelle. L’œuvre “Rüsselsheim” correspond au moment où Rousse exposait à la Kunst und Kulturstiftung Opelvillen, à Rüsselsheim (Allemagne). Cela suggère que le bâtiment transformé, ou en tout cas le lieu de l’intervention, est lié à cette fondation/opel (usine Opel ou structure industrielle) dans cette ville.

Concept et inspiration

Le principe de base est celui de l’anamorphose : l’artiste modifie physiquement un espace (avec peinture, formes, volumes) pour que, vu depuis un point de vue unique, l’espace transformé révèle une composition géométrique claire. Hors de ce point de vue, les formes semblent déformées ou abstraites. Rousse travaille souvent ainsi, ce qui fait que ses œuvres ne sont pleinement reçues que dans leur photographie, le moment de la prise de vue, qui fixe ce point de vue. L’intervention dans “Russelsheim” semble jouer sur les contrastes lumineux et colorés (peinture nette, surfaces planes, jeu de profondeur). Il pourrait y avoir des couleurs vives ou des formes simples mais fortes afin de ré-animer un espace possible ment moribond ou industriel. (OmniscientDesign mentionne certainement ces effets, mais je n’ai pas trouvé d’image exhaustive dans les sources fiables pour confirmer les couleurs exactes.)

Dimension esthétique

Esthétique caractéristique de Rousse : netteté, géométrie, perspective rigoureuse, échelle humaine/architecture. L’œuvre combine architecture existante + peinture plastique + photographie. Le rendu final (photo) cherche à “plier” le réel en illusion, à faire cohabiter le visible architectural et le visible peint. Le contraste entre surfaces planes (aspect brut du bâtiment — béton, murs nus) et formes peintes, souvent avec couleurs saturées, invite à la contemplation de l’espace transformé.

Impact et message

“Russelsheim” donne à voir la capacité de l’art à transformer un lieu oublié en dispositif visuel significatif, créant du sens à partir du banal ou du désaffecté. Elle illustre le rapport de Rousse à la mémoire du lieu, à sa temporalité (bâtiments abandonnés, vieille industrie), et à l’imaginaire de la transformation/resurrection visuelle. L’œuvre pose la question : comment l’œil fabrique des formes, quel point de vue rend “lisible” l’espace, et comment la photographie enregistre cette illusion éphémère.

Sources

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