Notion(s)

Présentation générale

L'OCR-B, conçue par Adrian Frutiger en 1968 pour l'Organisation internationale de normalisation (ISO), est une police spécialement développée pour les systèmes de reconnaissance optique de caractères (OCR). Bien qu’elle ait été conçue avant tout pour répondre à des besoins techniques, l'OCR-B combine une lisibilité mécanique et humaine, reflétant le génie de Frutiger dans la création de typographies fonctionnelles et esthétiques.

Contexte Historique

Dans les années 1960, le développement de technologies automatisées, telles que les scanners et les ordinateurs, nécessitait des polices lisibles par des machines. Si l’OCR-A, développée en 1966, répondait à ces exigences, son design austère et mécanique était difficile à lire pour les humains. L’OCR-B a été commandée pour combler cette lacune, avec une police fonctionnelle pour les machines tout en offrant une meilleure lisibilité pour l’œil humain. En 1973, l’OCR-B a été adoptée comme standard international par l’ISO.

Concept et inspiration

L'objectif principal de l’OCR-B était la fonctionnalité. Frutiger s'est inspiré des principes de lisibilité et de clarté qui caractérisent ses autres travaux, en adaptant ces principes à un usage purement technique. Les formes des lettres sont simples, sans fioritures, mais conservent une esthétique propre et soignée. Cela permet une transition harmonieuse entre l'utilisation technique et les contextes visuels nécessitant une lecture humaine.

Dimension esthétique

L’OCR-B se distingue par ses contours nets et ses proportions équilibrées. Les espaces entre les lettres ont été soigneusement calculés pour garantir une reconnaissance optimale par les machines tout en évitant un aspect trop rigide. La simplicité de son design, combinée à son efficacité, lui confère une esthétique unique, où la fonctionnalité devient une forme de beauté. Sa neutralité la rend également intemporelle.

Impact et message

L’OCR-B est devenue un standard mondial dans les domaines nécessitant une reconnaissance optique, comme les chèques, les passeports et les étiquettes de produits. Son adoption par l’ISO témoigne de sa pertinence universelle et de la qualité de sa conception. Au-delà de son rôle technique, elle incarne l’approche humaniste de Frutiger, qui a su allier innovation technologique et lisibilité humaine. L’OCR-B reste un exemple marquant de typographie utilitaire parfaitement réalisée.

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