Centre Pompidou-Metz
Notion(s)
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Présentation générale
Antenne du Centre Pompidou parisien, le Centre Pompidou-Metz ouvre au public en mai 2010. Conçu par Shigeru Ban et Jean de Gastines (avec Philip Gumuchdjian pour le concours), il se reconnaît à sa grande flèche de 77 m — clin d’œil à 1977, date d’ouverture du Centre Pompidou à Paris — et à sa vaste toiture de bois tressé qui abrite forum, grande nef et trois galeries. L’édifice, de plan hexagonal, totalise plus de 10 000 m², dont 5 000 m² d’espaces d’exposition. Il a été inauguré le 12 mai 2010.
Contexte Historique
Premier grand « décentrement » d’une institution culturelle nationale, le projet accompagne la mutation du quartier de l’Amphithéâtre (liaison piétonne avec la gare, esplanade à l’échelle de la Piazza Beaubourg). Les galeries-tubes cadrent des « vues-cartes postales » vers des repères de Metz (cathédrale, gare, parc de la Seille), affirmant un dialogue urbain actif.
Matériaux et innovations techniques
La toiture — hexagone de 90 m de large — est une grille tridimensionnelle en bois lamellé-collé (épicéa), tissée en modules hexagonaux inspirés d’un chapeau chinois. Elle couvre env. 8 000 m², s’appuie sur quelques poteaux « tulipes » (mélèze) et franchit des portées d’env. 40 m. L’ensemble est revêtu d’une membrane de fibre de verre enduite de PTFE, assurant étanchéité, diffusion de lumière et un effet de translucidité nocturne. Les études décrivent une grille-coquille doublement courbe et environ 16 km de poutres lamellées.
Concept et inspiration
Plutôt qu’un « objet », Ban et de Gastines imaginent un grand auvent habitable qui unifie des volumes autonomes (forum, nef, trois galeries ~80–90 m × 15 m). Le tissage structurel, inspiré d’un chapeau en bambou, combine symbolique locale (l’hexagone, forme associée à la France) et logique constructive. Les galeries-tubes émergent sous la toiture et orientent leurs baies vers la ville, faisant de l’architecture une plateforme ouverte et cadrée sur le paysage.
Dimension esthétique
De jour, la couverture tendue et ondulante joue l’ombre et la lumière à travers le maillage bois ; de nuit, la peau PTFE révèle le tressage comme une lanterne. À l’intérieur, la grande nef et le forum offrent des volumes continus, tandis que les fenêtres-cadres des galeries découpent des panoramas sur Metz. L’esthétique tient autant à la sobriété des volumes qu’à la chaleur du bois et à la légèreté de l’enveloppe.
Impact et message
Le Centre Pompidou-Metz devient rapidement un pôle culturel majeur hors Paris, et une référence internationale pour l’ingénierie bois appliquée à un grand musée. Il démontre qu’un équipement d’envergure peut activer un quartier en mêlant hospitalité urbaine (auvent, transparences) et innovation constructive (gridshell bois + membrane PTFE).
Sources
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