Chihuly in the Light of Jerusalem
Notion(s)
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Présentation générale
Chihuly in the Light of Jerusalem est une exposition/parcours d’art en verre organisée par Dale Chihuly au Tower of David Museum (Citadelle de Jérusalem), inaugurée le 1er juillet 1999 et ouverte jusqu’au 1er novembre 2000. Elle comprenait plusieurs œuvres en verre (lustres, cylindres, installations lumineuses) exposées dans le contexte historique et architectural de la Citadelle. Plus d’un million de visiteurs ont vu l’exposition.
Contexte Historique
Chihuly propose ce projet en partie comme hommage à un ami, Izzika Gaon, décédé, après une discussion tenue avec des proches. Le lieu choisi — la Tour de David (la Citadelle), dans la vieille ville de Jérusalem — lui offre un mélange fort de patrimoine, de pierre ancienne, de murs monumentaux pour poser en regard le verre moderne. L’exposition a lieu à la fin des années 1990, une période où Chihuly cherche souvent des sites patrimoniaux ou historiques pour confronter ses œuvres en verre, alliant lumière, modernité, artisanat verrier, dans des sites chargés de mémoire.
Concept et inspiration
Le contraste patrimoine / verre moderne : l’architecture de la Citadelle, ses murs anciens, sa pierre, ses arches, est le cadre pour les pièces de verre — Chihuly y injecte la lumière, la couleur, la transparence, parfois l’illusion de flottement. Un des éléments marquants est le “Jerusalem Wall of Ice” : un mur de blocs de glace importés d’Alaska pour l’exposition, éclairé, produisant un effet visuel fort avec la lumière derrière. Ce mur de glace évoque la fragilité, la transience ; il joue aussi sur le contraste climat / patrimoine. Une autre série importante est celle des Jerusalem Cylinders, cylindres en verre décorés / incrustés de cristaux, inspirés par les murs massifs de la Citadelle. Ces cylindres apportent une matérialité riche, un jeu de texture (verre, cristaux, lumière), un dialogue entre opacité et transparence, masses et filigrane.
Dimension esthétique
Le verre coloré, la lumière naturelle ou artificielle, les reflets sur la pierre, les effets de contraste — jour / nuit, lumière dure / douce — sont exploités pour intensifier la présence visuelle des installations. Les œuvres brillent dans le contexte du vieux mur, ce qui renforce le sentiment de lien entre passé et présent. Le mur de glace est une pièce temporaire, éphémère, qui se transforme, se fond, rappelle le temps qui passe, la fragilité — esthétique forte du passage, de la disparition, de la mémoire. Dans le cas des cylindres, leur surface parfois irrégulière (avec cristaux), leur silhouette forte mais simple, leur masse, mais aussi leur finesse dans les ornements, donnent une esthétique de “sculpture du verre” qui dialogue bien avec l’architecture massive du lieu.
Impact et message
Chihuly in the Light of Jerusalem est perçue comme une réussite populaire (plus d’un million de visiteurs), ce qui montre que l’art verre contemporain peut toucher un public large lorsqu’il est mis dans un cadre fort et chargé de sens. Le projet montre aussi que le verre / la lumière peuvent servir non seulement à la beauté visuelle, mais à créer une expérience contemplative, un moment où le spectateur est invité à voir le passé sous un nouveau jour, à ressentir la mémoire, le temps, l’éphémère. Le mur de glace, notamment, est une métaphore de la disparition, du changement. Enfin, il y a aussi un enjeu de contraste : entre le permanent (le vieux mur, la Citadelle) et le temporaire (verre, glace), entre ce qui est solide / intemporel et ce qui est fragile / temporaire. Le message artistique inclut une méditation sur le temps et la mémoire.
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