Notion(s)

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Présentation générale

Flower Ball désigne une série de tableaux ronds (tondi) où Murakami compacte son motif de fleurs souriantes dans un disque qui semble en relief. La série démarre en 2002 et existe en peintures (acrylique sur toile montée sur panneau/bois) et en éditions (offset, parfois avec effets métallisés et vernis « high gloss »). Les formats vont du grand musée (≈ 250 cm de diamètre pour certaines toiles) jusqu’au mètre (≈ 100 cm), sans perdre la lisibilité iconique.

Contexte Historique

Au tournant des années 2000, Murakami pousse sa logique Superflat (haute culture / culture pop sur un même plan) en rassemblant ses fleurs — apparues dès 1995 — en « boule ». Les Flower Ball deviennent des pièces-clefs des expositions majeures (ex. MCA Chicago, 2017), tout en se déclinant en éditions très diffusées (séries Flower Ball (3-D) et variantes de couleurs). Le motif migre même en multiple “soccer ball” (2002), preuve de la circulation assumée entre musée et marché.

Concept et inspiration

Le principe est frontal : réduire l’image à un disque saturé de fleurs-émoticônes et fabriquer une illusion de sphère par des dégradés et une légère récession spatiale. C’est l’inverse d’une nature morte : pas de profondeur « classique », mais une surface-écran qui feint le volume. Le dispositif met en tension euphorie visuelle (couleurs franches, visages souriants) et industrie de l’image (répétition, standardisation, déclinaisons).

Dimension esthétique

Chaque Flower Ball est un cadrage circulaire au cordeau : couronne serrée de fleurs (souvent 12 pétales), aplats hyper-saturés, contours nets. En peinture, la matière reste très lisse (atelier Murakami), avec parfois des fonds travaillés pour le modelé. En édition, Murakami pousse l’effet miroir (foil/cold-stamp) et le vernissage brillant pour que la surface capte la lumière comme un objet industriel. Résultat : un impact immédiat et une ambivalence — réjouissant et presque trop parfait.

Impact et message

Flower Ball est devenue une signature mondiale : objet muséal, affiche visuelle et produit de collection à la fois. Ce succès n’est pas un simple « pop-cute » ; c’est la démonstration du programme Superflat : abolir les hiérarchies par le dispositif même (peinture monumentale, édition, multiple). L’œuvre séduit par son hédonisme coloré, questionne par sa reproductibilité et assume la porosité entre art et économie des images.

Sources

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