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Présentation générale

My Lovely Bones est une série de sculptures commencée en 2012 par l’artiste française Laurence Le Constant (plumassière). Chaque pièce est un crâne à l’échelle 1 moulé en résine et entièrement gainé de plumes collées une à une. Les œuvres, souvent titulées par un prénom féminin (ex. Micheline, Clarisse, Amy, Jacinthe), forment une galerie de vanités contemporaines : des « portraits » d’archétypes ou de femmes réelles ayant compté pour l’artiste.

Contexte Historique

La série naît en 2012 et se déploie ensuite par « chapitres » (II, V, VI, etc.). Elle circule en galeries et salons (Paris, Dallas, Tokyo, Osaka…). Une pièce clé, Micheline (2012), est donnée comme entrée dans la collection permanente du Dallas Museum of Art la même année (information communiquée par l’artiste et ses diffuseurs). Des œuvres de la série sont également mises en avant par Homo Faber (Michelangelo Foundation) dans le champ des métiers d’art.

Concept et inspiration

Le Constant revendique une filiation explicite avec la figure mexicaine de La Loba / La Huesera (la « femme aux os ») : collecter, re-constituer, ranimer symboliquement ce qui est perdu. Chaque crâne est pensé comme un portrait-reliquaire : la couleur, l’espèce et la coupe des plumes sont choisies pour incarner un tempérament ou un souvenir. On est dans une logique de vanité (memento mori) assumée, mais déplacée : la plume — matériau vivant, fragile, lié à la parure — vient adoucir la brutalité de l’os, pour parler de mémoire plutôt que de macabre.

Dimension esthétique

L’échelle est intime (environ 20–30 cm de haut). Le support en résine assure la stabilité et la régularité du volume ; la peau de plumes crée une surface vibrante qui capte la lumière et fabrique des dégradés (oie, canard, pintade, faisan, etc.). Certaines pièces intègrent ponctuellement verre ou minéraux. Le vocabulaire reste constant — profil lisible de crâne + chromie ciblée — mais la palette et les textures renouvellent chaque « portrait ».

Impact et message

Pont art/métier d’art : la série fait entrer la plumasserie (savoir-faire de haute couture) dans un cadre sculptural contemporain. Vanité mise à jour : elle détourne les codes du memento mori (os, mort, transience) vers une mémoire sensible et incarnée. Diffusion muséale et médiatique : presse spécialisée, plateformes métiers d’art, et, selon l’artiste, intégration au DMA (Dallas) ; la série s’est imposée comme signature de Le Constant. Matérialité responsable : l’artiste revendique un usage de plumes recyclées/sourcées, point important dans la réception actuelle des œuvres en matière animale.

Sources

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