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Présentation générale

Patinoire couverte de Yale, surnommée “The Whale” pour sa silhouette courbe. Conçue par Eero Saarinen (alumni Yale) avec l’ingénieur Severud Associates, ouverte en 1958 et dédiée en 1959. Capacité env. 3 500 places pour le hockey.

Contexte Historique

Le bâtiment marque l’adoption du modernisme par Yale après-guerre et une phase de Saarinen tournée vers des formes sculpturales (peu avant sa mort en 1961). Il remplace la cloche (Bell System) dans la chronologie de ses œuvres emblématiques et devient un repère du campus nord.

Matériaux et innovations techniques

Structure autour d’une colonne vertébrale en béton en forme de chaînette (catenary) de ~91 m de portée. À cette épine dorsale est suspendu un réseau de câbles portant une toiture en bois ; l’ensemble libère l’espace de la piste et génère la double courbure du volume. Solution pionnière tension/compression, lisible dans l’espace (nef libre, anneau de circulation périphérique).

Concept et inspiration

Saarinen traduit le comportement structurel en ordre spatial : une seule idée constructive (compression du béton / tension des câbles) organise l’entrée, les gradins et la circulation périphérique. La forme évoque un cétacé — d’où le surnom populaire — mais reste issue d’une logique constructive plutôt que d’un mimétisme.

Dimension esthétique

Un volume monolithique tendu, à profil de voûte et queue débordante, où la répétition des lames de bois et le rythme des câbles dessinent la peau intérieure. De l’extérieur, le dos bombé et la ligne de faîte donnent une silhouette unique, reconnaissable à distance.

Impact et message

Souvent qualifiée d’œuvre surprenante du modernisme américain et de « plus belle patinoire du monde » dans la presse, elle est devenue un symbole de Yale. La rénovation 2009 par Kevin Roche John Dinkeloo (KRJD) — anciens collaborateurs de Saarinen — a modernisé l’équipement (vestiaires, salles d’entraînement, éclairage, déshumidification) en respectant la vision d’origine.

Sources

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