1956

Égyptienne

Notion(s)

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Présentation générale

Égyptienne est une sérif slab (dite “égyptienne”) créée par Adrian Frutiger en 1956 pour Deberny & Peignot. Conçue dès l’origine pour la photocomposition (Lumitype), elle est souvent citée comme l’une des premières véritables fontes de texte pensées pour ce procédé. Diffusée ensuite chez Stempel/Linotype sous le nom Egyptienne F (“F” pour Frutiger), elle reste au catalogue numérique.

Contexte Historique

1956 → 1958 — Dessin chez Deberny & Peignot ; mise au point pour Lumitype et sortie fin des années 1950 (env. 1958). 1976 — D. Stempel AG reprend la famille pour Linotype et l’édite sous le nom Egyptienne F. Années 1990 → … — Diffusion large en numérique (Linotype/Adobe).

Concept et inspiration

Frutiger vise une slab de lecture (pas seulement d’affiche) : x-hauteur haute, contre-formes ouvertes, et un dessin “Clarendon-like” (empattements pleins, parfois légèrement adoucis/bracketés) pour garder de la chaleur en texte. On retrouve des affinités formelles avec ses autres créations : a / e rappellent Méridien, et la logique “slab” sera déclinée plus tard dans Serifa et Glypha.

Dimension esthétique

Structure : empattements épais, contrastés modérément ; chasse et espacements calibrés pour le petit corps (usage éditorial). Dessin : a à deux étages, e bien ouvert ; gras solides pour la hiérarchie ; italique à angle modéré pour la continuité de couleur. Système : jeu de romans/italiques et graisses qui tient du livre au magazine ; la version Egyptienne F restera une famille courte mais robuste.

Impact et message

Pont technologique : Égyptienne illustre la transition métal → photo : une slab lisible à l’ère de la photocomposition, avant la généralisation du numérique. Typologie : dans la famille des slabs, elle occupe la veine “Clarendon” (structure humaniste, serif parfois adouci) – à distinguer des géométriques type Memphis/Rockwell. Usage : encore employée en édition et identité (nombreux cas recensés), preuve de la durabilité du dessin.